Alors que le bassin Adour-Garonne est très impacté par le changement climatique et la croissance régulière de la population, le BRGM et RÉSEAU31 ont décidé de mutualiser leurs moyens dans le cadre d’une expérimentation de la recharge des nappes phréatiques d’accompagnement de la Garonne.
Un partenariat entre le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), Etablissement Public de référence en matière d’hydrologie, et Réseau31, acteur majeur dans la gestion publique de l’eau de la Garonne, a été conclu le 9 juin 2021. Son objectif est de contribuer à diminuer le déficit du bassin Adour-Garonne durant la période estivale, par une recharge artificielle via le Canal Saint-Martory au cours de automne hiver et printemps, afin d’augmenter les volumes disponibles d’eau souterraine.
Le canal de St Martory, dont RÉSEAU31 a la gestion, joue un rôle essentiel sur l’hydrologie de la Garonne et de ses affluents. La première étape d’expérimentation portera donc sur la réalimentation de l’aquifère du fleuve par le canal.
De par leur parfaite connaissance du territoire amont de la Garonne, RÉSEAU31 et le BRGM mettront en commun leurs moyens pour identifier, tester et évaluer le potentiel hydrogéologique de la plaine du fleuve pour soutenir ses étiages. Cet objectif très ambitieux d’infiltration de 2 m3/seconde a été rarement atteint à l’échelle européenne.
Ce projet, baptisé R’Garonne, est également issu d’une véritable démarche institutionnelle et collaborative. L’Agence de l’Eau Adour-Garonne, le Conseil Départemental de la Haute-Garonne, le Conseil Régional d’Occitanie et la Direction Départementale des Territoires de Haute-Garonne ont souhaité s’investir dans cette expérimentation. Cette concertation sera élargie à tous les acteurs du territoire de l’amont de la Garonne.
R’Garonne est estimé 1,85 M€ pour une durée de 4 ans. Elle sera la première des 4 actions de RÉSEAU31 d’un montant total de 2,7 M€ dans le Projet de Territoire Garon’amont porté par le Conseil Départemental de la Haute-Garonne.
Si cette expérimentation environnementale, qui sera menée grandeur nature, s’avère concluante, ce type de de réalimentation de nappes phréatiques à grande échelle pourrait être pérennisé sur l’amont du fleuve et dupliqué sur d’autres territoires impactés par le réchauffement climatique.